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Cannes 2008
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14 mai 2008

PREMIER JOUR

Home sweet home

Où le journaliste arrive à la bourre, bien que ce ne soit pas de sa faute
et se rend à son hôtel qui n’a pas changé du tout pour y faire de l’art conceptuel.

Une petite devinette : c’est quoi une " malveillance sur la voie " ? La réponse est simple : deux heures de retard. Ce matin je me suis levé fort tôt pour rejoindre la Croisette via le train. Et là, bingo ! " en raison d’une malveillance sur la voie… " tous les trains en direction de Nice, Cannes et Vintimille accusaient deux heures de retard. Quand je dis " accusaient " c’est une litote bien sur. Bref toujours est il qu’au lieu d’arriver à l’heure du laitier pour ne pas manquer la première projo presse de 10h00, il était tout juste 10h15 lorsque j’ai mis le pied sur le quai de la gare de Cannes. J’ai aussitôt mis l’autre pied en me disant que c’était râpé, foutu, fini. Sans accrédit et avec ses bagages, pas la peine, même en rêve d’espérer entrer dans le Palais . En temps normal, j’aurai pesté, vitupéré. Je suis resté d’un zen insolent face à l’adversité. Mieux même, j’ai rigolé intérieurement : l’idée de ne pas voir L’Aveuglement, titre prémonitoire, j’ai trouvé ça assez cocasse. De toute manière je le verrai à 16h00, à l’autre projo presse. Sauf qu’entre temps, bien sur, " Radio Croisette " m’a un rien informé des " qualités du film " et de " ce qui ne fonctionne pas, mais alors, pas du tout ". M’en fiche, me ferais mon opinion tout seul. Privé de projo mais avec un mot d’excuse de la SNCF, je me suis donc rendu à mon hôtel… Même hôtel, même chambre, même vue sur la piscine depuis ma terrasse (eh, oui, j’ai une terrasse). Cela fait je ne sais combien d’années que je suis logé à la même enseigne. En principe, ça devrait me rassurer, c’est habituel, normal, je n’ai pas à prendre mes marques. Mais insidieusement cette habitude m’angoisse. J’ai l’impression du jour de la marmotte dans Un jour sans fin, un mauvais trip d’histoire perpétuelle. Un peu comme si la vraie vie était la parenthèse et la chambre d’hôtel une réalité manière David Lynch. Bon, fallait bien que je flippe un peu en ce début de festival.

J01A

Du coup, j’ai immortalisé ma vue sur la piscine que je vous livre. Et puis tiens, pendant qu’on y est, tous les matins, je prendrais une photo de ma vue sur la piscine. Une webcam figé qui vous donnera l’air du temps météorologique. Si ça se trouve, durant les 12 jours du festival, je tomberai sur un allumé plus ou moins notoire qui sera bouleversifié par mes clichés et me fera un pont d’or pour que je les expose à Beaubourg en septembre ou au Moma l’an prochain.

A l’heure où ce post est écrit, je suis à Cannes, je n’ai pas encore vu de film mais je suis devenu un artiste conceptuel. Et là, je m’étonne moi-même.

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