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Cannes 2008
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19 mai 2008

CINQUIEME JOUR

Abondante pénurie
Où le journaliste se fait une nouvelle fois bousculer avant, tout de même,
de retrouver ses fondamentaux.

J05Finalement j’ai un peu anticipé. Je n’aurai pas du axer le post d’hier sur la bousculade et me le garder pour aujourd’hui. Parce qu’avec ce qui s’est passé ce dimanche pour la projo de Indiana Jones IV, c’était pain béni et le martyr de mes arpions pour Woody Allen, roupie de sansonnet par rapport à ce que j’ai pu vivre sur le coup de 12h00 lorsque les vigiles ont entrouvert les barrières pour que les journaleux investissent le Palais. J’avais pris les devant, pas question d’aller m’en jeter un à un comptoir ou sur une plage : dès 11h00 il y avait la queue pour l’avant première du film de Spielberg. Une chaleur d’étuve, des harengs en caque et, en ce qui me concerne, une re-visitation, contrainte et forcée d’une célèbre chanson d’Edith Piaf. C’est donc, littéralement, emporté par la foule que je me suis retrouvé contre un costard ray-ban oreillette qui n’a pas eu le temps de vérifier le rose pastille de mon accrédit puisque dans le même instant je me retrouvais propulsé par la houle humaine contre une consoeur hollandaise, accorte, certes, blonde et anglophone d’évidence mais qui n’avait rien trouvé de mieux, en faisant la queue, que de bouffer une glace italienne. Son corsage, ravissant, s’est retrouvé aux couleurs Gelattti Motta pendant qu’elle hurlait " fuck " de surprise et que je baragouinais un " sorry " de circonstance avant d’être emporté jusqu’aux marches par la vague de précipités qui me collait au train.

En me calant dans mon fauteuil, j’ai eu une pensée émue non pour la glace vanille pistache tombée au champ d’honneur et entre les seins de la belle, mais pour tous ceux qui ne pourraient rentrer et se retrouveraient sur le parvis sans voir Indie le retour.

IndiDepuis 8h00 certains, brandissant un carton tel l’autostopeur sur le bord du périf, combien étaient-ils a quémander une place pour la précieuse et toute première séance du film de Spielberg ? Des centaines, à n’en pas douter. Postés à tous les endroits stratégiques du parvis et même le long du quai du Pantiero à la hauteur de l’Hôtel de Ville.

Ça c’est un signe que j’appelle la notoriété kilométrique : plus un film est attendu, plus les quêteurs de places se placent haut sur les boulevards. Tout à l’heure, pour le film des Dardenne, je pense qu’ils seront moins nombreux et situés un peu plus bas… disons niveau de la gare maritime.

Tout à l’heure, mais pas vraiment : la séance de 8h30 a lieu… à 9h00. Pourquoi ? Je n’en sais foutrement rien. Mais bon, une demi heure de plus au lit ça ne peut pas faire de mal. Comme ne pas aller au cinéma. Car, est-ce pour nous remettre de nos émotions spielbergiennes ? Toujours est-il que ce soir il n’y avait pas de séance de presse de la sélection à 19h30.

Que faire à Cannes lorsqu’on a envoyé ses papiers et pas de films à voir ? Dans un premier temps, je me suis dis que j’allais en profiter pour bouffer de bon heure et me coucher tôt. Quelques minutes plus tard, je me suis dis que dispo, je pouvais aller faire la fête (la portugaise se tenait au Majestic). Sauf qu’elles ne démarrent qu’à 22h00, ou boire des coups sur une plage, sur un bateau (je vous conseille les canapés du navire de Arte ceci dit en passant) et enchaîner avec une fiesta… Mais chassez le naturel, il revient au galop. Vrai addict ou trop " pro " ? Toujours est-il que je me suis très vite plongé dans les programmes des sections parallèles. Et comme je n’avais pas séance officielle à 19h00 je me suis fait la séance de 20h00 de la Quinzaine, suivie de celle de 22h00. Il peuvent supprimer toutes les séances de presse qu’ils veulent, ç’est pas ça qui va m’empêcher d’aller voir des films tudieu !

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