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Cannes 2008
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20 mai 2008

SXIEME JOUR

Au milieu du gué
Où le journaliste, arrivant à mi-parcours s’interroge et se fait quelques frayeurs

J06C’est Truffaut / Ferrant, le réalisateur de Je vous présente Paméla dans La Nuit américaine qui déclare " arrivé au milieu d’un tournage, je m’interroge et je me dis bon, il te reste la moitié du film pour te rattraper "… Je suis un peu comme lui. Le festival, finalement, c’est comme un train qui avance dans la nuit. On voit des films, on écrit, on publie et puis on se retrouve en plein mitan du Festival avec l’impression de ne pas avoir fait correctement son travail, de n’avoir plus que quelques jours pour se rattraper, d’améliorer le rendu des choses. Le bilan au milieu du gué me semble nécessaire. Côté positif, je n’ai pas loupé un film de la compet’ ni même de la sélection officielle. En revanche, côté sections parallèles, je pleure un peu misède : deux films à la Quinzaine mais rien à la Semaine de la Critique et Un Certain Regard. Question de temps, d’horaires et de disponibilités bien sur mais toujours ce sentiment de non finito. Ce matin bonne et mauvaise surprise : le festival a rajouté une séance de presse de Sanguepazzo le film de Marco Tullio Giordana ce soir à 19h15 Il fait parti de la Sélection officielle hors compet… mais en revanche je vais devoir passer à la trappe Liverpool de Lisandro Alonso présenté à la Quinzaine à 19h30 et cela me mine. En venant sur la Croisette j’avais noté à voir absolument le film de Lisandro dont j’avais découvert Los Muertos il y a quelques années et celui de Alberto Sera. Je risque de louper les deux pour des problèmes d’horaires et cela me navre. Piégé par le compte rendu, le tenu de la chronique cannoise, je me sens frustré. Le propre d’un festival digne de ce nom, c’est pourtant de jouer sur la frustration permanente de ses participants. Pendant que vous êtes en salle pour voir un film, combien d’autres projos êtes-vous en train de louper ? Alors que j’écris ces quelques lignes, je passe à côté de combien de films ?

marchesPasser à côté, c’est ce qui mine le festivalier arrivé à mi-parcours. Il a pris ses marques, son timing et son horloge biologique rythme sa journée, sa soirée, ses nuit… L’habitude étant la pire des choses, il risque de flancher, là, peut-être ce soir, au James Gray (à 22H et je bouffe quand moi alors ? ) Le risque de piquer du nez, d’avoir un coup de pompe allié à ce petit (mais passager, rassurez-vous) coup de blues me fait peur.

Désolé de vous importuner avec mes états d’âmes. Et puisqu’on m’a (gentiment mais avec insistance) demandé à quoi je ressemblai lorsque je montais les marches, je poste une photo de ma tenue festivalière ordinaire sur le tapis rouge à 8h15. Cliché frustrant sans doute pour certain(e)s mais promis juré, l’an prochain, au lieu de faire tous les matins une tof de ma piscine, je posterai celle de ma tronche au fil des jours. Croyez-moi, il y aura de quoi faire un beau morphing !

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